La forêt d'Or
- Paciphaée R.
- 30 avr. 2020
- 1 min de lecture
L'Abitibi-Témiscamingue est une jeune région où les mines et les usines à bois populent et poluent. J'ai écris ce poème il y a plusieurs années déjà, au temps où je découvrais mon amour pour l'écriture.
La forêt d’or
Sous les grands sapins verts,
Gilles, Yvon et Robert
Construisent belles maisons
Toutes faites de bois ronds.
Femmes cuisinent, labourent, plantent et cueillent,
Raclent même les feuilles ;
Jusqu’à ce qu’ils soient nés,
Pleins de beaux bébés.
Creusant dans les lits des rivières ;
Par-dessous une belle terre,
De l’or à rendre fou
Tous, même les plus doux.
Les forêts deviennent vallées,
Les rivières perdent toute naturalité,
Les hommes prospèrent,
Ils en deviennent mercenaires.
Le temps roule,
Le sang coule,
En perdant la partie,
Ils héritent d’une autre vie.
Notre village devient leur village,
Ils doivent tourner la page,
Les colonisateurs
Ont bien mordu au leurre.
La rivière et la forêt
perdent tous leurs attraits,
Les envahisseurs sont heureux,
L’or est à eux.
Nous avons pris le revers,
Perdue n’est pas la guerre ;
Ils sont peut-être des voleurs,
Mais jamais ne prendront nos cœurs.

Patrick Rancourt au Mont Kekeko, Rouyn-Noranda
Wow, tu sais, quand tu as écris ça, nous sommes tomber sur le derrière!! Chaque fois en la lisant, le cœur me serre. Non seulement que tu n'avais que 12 ans lorsque tu l'as écris mais aussi d'avoir cette conscience écologique ...émotive :) Continue d'écrire ma belle tu as une plume superbe.